Dans cette série d’articles destinés à vous expliquer en détail la démarche collaborative BIM by BSolutions, aujourd’hui nous allons détailler l’importance de la maquette numérique et de sa parfaite concordance avec le projet futur.
Dans la définition du BIM, se trouve le mot « modeling » même si ce mot a tendance à être remplacé de plus en plus par management dans les articles spécialisés, il garde tout son sens car, le BIM est un processus basé sur la collaboration, le pilier central du BIM reste et restera toujours la maquette numérique. Elle est et doit rester la source unique de toutes les informations d’un projet, que ce soit sous format graphique (plans 2D, 3D ou autres), ou des données chiffrées sous forme de listes ou de cahiers de charges.
Le fait de diversifier les sources d’informations par ajout de documents quels qu’ils soient, non liés à la maquette, revient à faire un retour en arrière et va à l’encontre de l’origine même du BIM.
On peut imager la maquette numérique comme une chaîne ADN où chaque objet du modèle 3D représente un brin de cet ADN. Si l’un de ces brins est défectueux, c’est tout le code ADN qui est faux… Il en va de même pour la maquette 3D !
D’où l’importance et le soin qu’il faut apporter à la maquette, aussi bien durant son élaboration que lors de sa mise en conformité avec le bien construit.
C’est dans ces conditions, que l’on peut introduire la notion de Jumeau Numériques.
Les jumeaux numériques ou « Digital Twins »
La définition d’un jumeau numérique selon Wikipédia est la suivante : « Un jumeau numérique (en anglais, digital twin ou device shadow) est une réplique numérique d’un objet, d’un processus ou d’un système qui peut être utilisé à diverses fins. La représentation numérique fournit à la fois les éléments et la dynamique de fonctionnement d’un dispositif de l’Internet des objets tout au long de son cycle de vie. »
Cette définition est pleine de sens quand on parle du BIM. Non seulement, c’est une réplique numérique du futur projet au sens géométrique, mais aussi d’un point de vue dynamique, fonctionnel et systématique. Non seulement l’objet 3D en lui-même d’un point de vue géométrique mais aussi par rapport à tous les processus qui se cachent derrière la maquette.
De nos jours, nombre d’entreprises produisent des maquettes numériques, certaines d’excellente qualité, d’autres de moindre qualité.
Il est clair qu’on peut parler de vrais et faux jumeaux. Une maquette de piètre qualité, dont les données et/ou objets graphiques sont faux ou dégradés, peut engendrer une quantité de travail et d’erreurs non négligeables dans le reste du processus de construction et du cycle de vie du bâtiment.
C’est pourquoi notre équipe BIM by BSolutions met un point d’honneur à produire des maquettes de qualité au niveau graphique, tant qu’au niveau des métadonnées, mais aussi dans la méthode utilisée pour élaborer nos maquettes 3D.
La réplique numérique géométrique
Maquette projet « Les Hauts Prés d’Uccle » ©BSolutions
Il est souvent trompeur de croire qu’une maquette numérique, 100% libre de clash, est une maquette parfaite.
Parfois, certaines informations graphiques pourtant présentes dans la maquette, ne sont pas exploitables car pas mises soit sous le bon format, ou dessinées de façon erronée.
Il est vital que la maquette numérique contienne les bonnes données et que ces données soient intégrées de façon judicieuse et réfléchie. Elle va être la source de tous les plans de construction, et ce qui est mal dessiné, sera mal interprété.
La réplique numérique dynamique
Rendu 3D « Les Hauts Prés d’Uccle » ©A2RC Architects – montage ©BSolutions
Tout comme la représentation a son importance, les métadonnées ont la leur. Le jumeau numérique ne sert pas qu’à produire des plans de construction et des listes de matériaux…
Le jumeau numérique trouve sa vraie utilité lorsque l’on veut faire des simulations anticipatives avant même que le bâtiment ne soit debout. Les avantages de ces simulations sont décrits dans nos articles précédents, mais il est clair que, sans une maquette numérique conforme à la réalité d’un futur bâtiment, les résultats risquent d’entraîner soit des non-conformités quant aux normes en vigueur, soit de grosses déceptions de la part du maître d’œuvre quant aux résultats finaux de l’édifice en termes de bilans énergétiques ou financiers.
Il reste aussi la partie non négligeable de l’avantage du jumeau numérique du bâtiment tel que construit, ce que nous appelons couramment la maquette «As built ».
Souvent négligée en fin de chantier, la maquette « As built » revêt une importance clé lors du cycle de vie du bâtiment. Elle est en effet souvent utilisée lors de l’utilisation d’un BIM4OM ou d’un BIM4FM. (cf articles précédents). Idem lorsqu’il s’agit de faire des transformations ou des extensions de l’acquis.
En résumé, que ce soit durant la phase projet, la construction ou l’exploitation du bâtiment, la maquette 3D doit rester le jumeau parfait de ce qui va être ou a été construit.
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